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Investir n’est pas une science exacte et se tourner vers des professionnels de la gestion de patrimoine est un bon réflexe pour tous les néophytes qui souhaitent se lancer dans des investissements et qui veulent éviter, autant que possible, les éventuelles déconvenues. Toutefois, si vous décidez de vous aventurer seul dans le monde de l’investissement, il est primordial que vous connaissiez les principales maladresses à éviter pour ne pas vous retrouver face à des pertes de capital conséquentes. Voici les 6 erreurs majeures que les investisseurs ne doivent pas commettre.

Ne pas établir son profil d’investisseur et son plan d’épargne

Avant de mettre au point votre plan d’épargne, vous devez avoir défini votre profil d’investisseur pour connaître avec certitude quelles sont vos capacités financières et votre tolérance face au risque de perdre une partie ou la totalité du capital investi. En effet, si vous immobilisez des sommes dont vous pouvez avoir besoin à court ou moyen terme, vous serez tenu de liquider des titres à un moment qui n’est pas forcément le plus opportun, mais simplement parce que vous avez besoin de liquidités.

Pour éviter de vendre en panique, vous devez donc considérer que les titres achetés pourront rester dans votre portefeuille le temps nécessaire pour qu’ils produisent un bon rapport, ce que mettait en avant Warren Buffett, un des plus riches hommes d’affaires au XXIe siècle, lorsqu’il disait « Si vous n’êtes pas prêt à détenir une action pendant 10 ans, ne pensez même pas à la détenir pendant 10 minutes ».

Se laisser déborder par ses émotions

N’oubliez jamais que si les émotions sont le propre de l’être humain, elles sont aussi le pire ennemi de l’investisseur. Vous ne devez donc pas céder à la crainte de perdre de l’argent dès que la cote de certaines de vos actions se met à baisser et vous précipiter pour vendre. Les pertes demeurent virtuelles tant que vous gardez vos titres et même si cela met votre patience à rude épreuve, vous conserverez toutes vos chances d’éviter des pertes réelles en maîtrisant vos peurs et en attendant le bon moment pour liquider vos titres.

Ne pas savoir résister à la tentation

Une fois votre plan d’épargne établi, vous devez vous y tenir et ne pas vous laisser tenter par la vente de certains de vos titres pour acheter de nouvelles actions uniquement parce que vous avez l’intuition qu’il s’agit d’une opportunité ou sur les conseils plus ou moins avisés d’autres investisseurs.

Il en est de même pour les actions à la mode ou qui sont présentées comme des produits à très haut rendement, garantis, couverts… Ce sont souvent des promesses trompeuses. Prenez le temps de la réflexion et utilisez les graphiques d’analyse technique et fondamentale du marché pour vous aider dans vos décisions.

Acheter des actions pour les revendre très rapidement

Tout d’abord, cette manière de procéder augmente les frais de courtage. Ensuite, il faut savoir que l’impact d’une information étant extrêmement rapide sur les cotations en Bourse, vous prenez quasiment toujours le risque d’arriver trop tard, que ce soit dans le cadre d’une vente ou d’un achat. Vous aurez tout à gagner en conservant le cap de votre plan d’épargne, plutôt que de vous lancer dans une course au profit immédiat qui est souvent perdue d’avance.

Essayer d’anticiper les marchés

Il n’est pas raisonnablement envisageable de prévoir les fluctuations des marchés, donc de savoir avec précision que le titre convoité a atteint son taux le plus bas et qu’il est temps d’acheter. Il est également illusoire de penser qu’il est possible d’être certain que vos titres sont au taux le plus élevé et qu’il faut les vendre sans tarder.

En effet, même si les marchés financiers fonctionnent en général par cycles, ce n’est pas toujours le cas et l’on constate que les investisseurs les plus chevronnés se trompent parfois. Aussi, vous devez garder en mémoire ces mots prononcés par Warren Buffett, à savoir que « les prévisions peuvent vous en apprendre beaucoup sur le prévisionniste ; elles ne vous disent rien sur l’avenir ».

Ne pas diversifier son portefeuille

Cette règle fait tout simplement appel au bon sens. Ainsi, selon la vieille expression française du XVIIe siècle « il est plus prudent de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier », car si celui-ci tombe on risque de voir tous les œufs se casser. Il en est de même pour les placements ; en effet, il est très improbable que toutes les classes d’actifs affichent un rendement en forte chute au même moment.

En diversifiant votre portefeuille, vous réduisez donc nettement le risque lié à la volatilité des marchés. Pour détenir un portefeuille équilibré, vous pouvez vous aider en utilisant les éléments suivants :

  • un critère « géographique » : les enjeux économiques étant différents d’un point du globe à l’autre, ils ne subissent pas des variations sociodémographiques ou géopolitiques dans le même instant ;
  • un critère « sectoriel » : tous les domaines d’activité ne sont pas sensibles aux mêmes enjeux ;
  • un critère « classe d’actif » (actions, obligations, matières premières, immobilier, marché monétaire…) ;
  • un critère « nombre de titres » pour réduire le risque de perte en capital.

Cependant, ne confondez pas diversification et dispersion et évitez les investissements dans des produits complexes dont vous ne maîtrisez pas les caractéristiques ou les risques majeurs encourus.