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"STATU QUO ...VADIS ?" - La Plume par Igor DE MAACK

L’instant marché financier

 

La contraction de cette locution latine permet de nous poser deux questions vitales après les résultats baroques des élections législatives françaises : « La France va-t-elle rester immobile ? » et « Où va la France ? »

Personne ne sait répondre à ces problématiques qui entraînent des doutes tant chez les épargnants que chez les chefs d’entreprise. Les premiers redoutent un retour des vieux démons fiscaux (ISF, fiscalisation accrue sur les valeurs mobilières...). Les seconds redoutent que les réformes structurelles ne soient pas engagées (coût du travail, amélioration de la formation professionnelle, compétitivité...).

En tout état de cause, il est difficile de prévoir un chemin de croissance vertueux pour la France lors des prochains mois. Heureusement, la France est intégrée à une zone monétaire et au capitalisme globalisé.

Selon le FMI, dans son dernier rapport paru en juillet, le rythme de croissance de l’économie mondiale s’élèverait à +3.2% en 2024, chiffre inchangé par rapport aux prévisions d’avril. La prévision pour 2025 serait de +3.3%. Ces niveaux de croissance permettront aux entreprises mondialisées de créer de la valeur. Certaines publications semestrielles ont été pourtant de piètre qualité entraînant de fortes corrections (Sopra-Steria, Sartorius Stedim, Scor, Stellantis, Kering...).

Cela montre que l’environnement demeure complexe et que les investisseurs sont nerveux. Ainsi, le Nasdaq a perdu 3,64% en une seule journée après les résultats de Tesla et Alphabet. L’ambiance a clairement changé sur les marchés actions, même sur les valeurs technologiques américaines. Les valeurs qui ont beaucoup monté ne pourront pas décevoir car elles seront vite sanctionnées par la bourse.

L’indice de volatilité (VIX) est d’ailleurs passé de 12 à 18 en trois semaines, signifiant que les investisseurs ont moins confiance.

Le retrait de la candidature de Joe Biden à la Présidence des Etats- Unis a aussi provoqué une incertitude 1/ sur son/sa remplaçant(e) et 2/ sur le résultat de l’élection (en effet un « Trump Trade » s’était mis en place avec l’anticipation de la victoire de Donald Trump d’autant plus combattif après la tentative d’assassinat dont il a fait l’objet). Sur le front des taux d’intérêt, on peut noter que le spread OAT 10 ans – Bund 10 ans n’a pas augmenté même s’il demeure plus élevé qu’avant la dissolution (75 points de base).

L’été s’annonce donc volatil et les mois qui suivent le seront aussi jusqu’à l’épilogue de l’élection américaine. Entretemps, il faudra pour l’épargnant suivre la devise de la ville Lumière qui accueille les Jeux Olympiques : Fluctuat Nec Mergitur.

 

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La météo des marchés •

La valeur du mois • ACCOR

Après un bon deuxième trimestre, le groupe hôtelier propriétaire des chaînes Ibis, Sofitel, Mercure et Raffles annonce relever son objectif de revenu moyen par chambre (RevPar) pour l’année 2024 (hausse de 4%-5% contre 3%- 4% auparavant). Cela impliquera aussi de meilleurs agrégats opérationnels pour cette année (EBE).

Le mot de la fin

Au moment où les volcans Stromboli et Vésuve crachent leur lave, il est utile de rappeler que c’est un Italien (Mercalli), avant la mesure inventée par l’américain Richter, qui créa l’échelle qui permet de qualifier/quantifier la gravité d’une éruption volcanique et l’intensité d’un séisme.

 

La Plume VITALÉPARGNE par Igor DE MAACK - Août 2024

Retrouvez le précédent numéro de juillet " L’OASIS AU BOUT DES MIRAGES ? " - La Plume par Igor DE MAACK.

Rédacteur : Igor DE MAACK  • Presse : Stevens Lefort - slefort@vitalepargne.com