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"QUAND TE REVERRAI-JE, PAYS MERVEILLEUX" - La Plume par Igor DE MAACK

L’instant marché financier

La disparition de l’acteur Michel Blanc qui aura conquis un public intergénérationnel et socialement diversifié nous rappelle à toutes et tous ses répliques culte.

Ce récit ressemble aussi à l’incessante lutte du contribuable cherchant à esquiver l’impôt et son contrôleur. Il n’est pas question dans cette épitre de critiquer l’impôt ou même l’économie globalisée qui nous font vivre collectivement dans des systèmes qui privilégient le pouvoir d’achat (ou plutôt le vouloir d’achat). Gabelle, dîme, corvée, taille, fouage, octroi ou tonlieu font partie de la légion de perceptions acquittées depuis des lustres par les citoyens de France. Cependant, le constat actuel mérite d’être commenté après les dérives budgétaires des dernières décennies.

L’élection américaine a toujours apporté son lot de surprises. Cette dernière élection ne déroge pas à la règle. Le comptage des votes apparaît toujours aussi complexe et parfois à la limite de la fiabilité. Le phœnix républicain Donald Trump aura donc facilement remporté les suffrages (collège électoral et vote populaire) du peuple américain ainsi que le contrôle du Sénat. Kamala Harris n’aura pas réussi, après avoir repris la campagne d’un Joe Biden usé par de longues années de carrière politique, à inverser la tendance malgré des atouts évidents. « Sur un malentendu, çà peut donc marcher », diront désormais les commentateurs politiques et économistes. La bourse qui avait déjà anticipé ce résultat devrait se réjouir même si le programme macro-économique de Donald Trump s’avère projectionniste et inflationniste.

Sur les cinquante dernières années, le S&P 500 a toujours progressé sauf en 2000 et 2008 pour les raisons spécifiques (bulle Internet et crise des subprimes). Les six mois après l’élection de Donald Trump en 2016, le S&P 500 avait progressé de 12,1%. Joe Biden avait, quant à lui, été meilleur avec une progression de 24,1% de l’indice boursier. Les taux d’intérêt américains 10 ans dépassent 4,3% ce qui devrait continuer de porter le cours du dollar à un niveau proche de 1,05 contre l’euro. Les investisseurs du monde entier ont un intérêt à ce que America Inc. continue de créer de la richesse d’abord pour elle (et c’est ce qu’elle a toujours fait) et pour les autres pays. L’autre raison est simple : le monde entier (la Chine en premier) finance l’Amérique en achetant des bons du Trésor américain et en se dotant de réserves en dollars (même à travers les achats d’or car l’once d’or est libellée…en dollars).

Pour les Européens, les défis demeureront toujours les mêmes : exister en tant que zone de production industrielle et d’investissements plutôt qu’une gigantesque espace d’épargne et de fortune immobilière. Elle devra aussi offrir une véritable alternative monétaire avec une monnaie (l’euro) qui aura contribué à sauver la zone économique de sombrer à plusieurs reprises (2008-2011). L’Europe est néanmoins devenue une rente déclinante si on compare les taux de croissance des vingt dernières années entre les États-Unis et le Vieux Continent. Le pragmatisme doit rester notre guide : le PIB mondial continuera de croître d’environ 3% en 2025 laissant la possibilité aux entreprises de créer de la valeur ajoutée. Cela laisse donc la place pour des modèles économiques performants et des cas d’investissement attractifs.

En France, les annonces du projet de loi fiscale confirment le tour de vis fiscal avec un volet complexe de baisse des dépenses. L’environnement de consommation s’est toutefois amélioré avec la forte baisse du prix de l’essence. En effet, le baril est passé de 90$ à 75$. Si les conflits militaires devaient connaître une fin, à tout le moins une pause après cette élection, le monde multipolaire pourrait aussi trouver une nouvelle voie dans la croissance économique. Le slogan de campagne des Républicains Dream Big Again prendrait alors tout son sens.

 

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La météo des marchés •

 

 

La valeur du mois • VALEO

Dans la suite des difficultés du secteur automobile, l’équipementier français a publié un avertissement sur ses résultats en révisant à la baisse ses perspectives de chiffres d’affaires annuelles et en indiquant attendre la fin d’année pour redonner une guidance des ventes. Bref, le manque de visibilité et les défis de l’industrie automobile européenne (hors Ferrari !) pour faire face notamment à la concurrence des voitures électriques chinoises affectent les entreprises durement.

 

Le mot de la fin

Le désert du Namid représente le désert le plus ancien du monde (55 millions d’année). Il y pleut très rarement. Les conditions climatiques actuelles y sont similaires à cette époque. Le courant froid venant de l’Antarctique (du nom de « Benguela ») permet au désert d’exister lui apportant l’humidité nécessaire à travers du brouillard. C’est aussi un lieu où on observe les dunes de sable les plus hautes du monde à Sossusvlei (300 mètres).

 

La Plume VITALÉPARGNE par Igor DE MAACK - Novembre 2024

Retrouvez le précédent numéro d'octobre " PICSOU ET LES RAPETOUT " - La Plume par Igor DE MAACK.

Rédacteur : Igor DE MAACK  • Presse : Stevens Lefort - slefort@vitalepargne.com