L’instant marché financier

Ce néologisme brandi par Mark Zuckerberg décrit peut-être le monde de demain pour les êtres humains. Mi-virtuel mi-réel, le metaverse est censé faire cohabiter l’homme physique et son avatar numérique dans tous les domaines de son existence.

Le Covid 19 constitue un test grandeur nature révélateur et accélérateur de cette dimension nouvelle puisque les individus sont désormais invités à télécharger des QR Code pour démontrer leur parcours sanitaire.

En ce qui concerne la quatrième vague et la propagation du variant delta, il faut noter qu’elle s’accompagne en France d’une accélération de la vaccination. La relative bonne nouvelle, qui reste à confirmer, vient du Royaume-Uni et des Pays-Bas, deux pays qui voient une inversion des courbes de contamination. Cependant, la fracture entre vaccinés et non vaccinés (ou plus précisément les anti-vaccins) va s’élargir, créant çà et là d’éventuels déséquilibres sociaux (la France est particulièrement sensible à ces thématiques surtout avant l’élection présidentielle de 2022).

Sur les marchés financiers, les dernières semaines ont été d’abord fragiles puis finalement positives et stables, probablement dues en première instance à la crainte de corrections estivales, puis redynamisées ensuite par des résultats semestriels de très haute qualité (LVMH, Kering, Microsoft, Apple). Cependant, les indices macroéconomiques pourraient atteindre une tangente haute à la rentrée après cette très forte reprise. Les secteurs bénéficiant de la réouverture (tourisme, compagnie aérienne...) restent en souffrance. La Chine et les États-Unis pourraient ralentir même si, paradoxalement, le niveau d’investissement a été, contre toute attente, exceptionnel outre-Atlantique. Les stimulus budgétaires ont créé un halo favorable aux commandes industrielles. La hausse des commandes de biens d’équipement est clairement notable.

Sur les vingt dernières années, en haut de cycle, ces commandes n’avaient jamais atteint 70Md$ par mois. Ce plafond est désormais largement dépassé puisqu’il frôle les 75 Md$ par mois. Les théoriciens de la stagnation séculaire (1930 et 2008) se retrouvent dans la même situation que la théorie de la baisse tendancielle du taux de profit chez les marxistes. Ces théories fondées sur l’insoutenabilité du financement du capital et sur l’inéluctable lutte des classes (travail contre capital) doivent pour l’instant reconnaître l’efficacité de l’argent disponible sans limite à coût réduit.

Faut-il cependant regarder béatement la progression des marchés boursiers comme l’étendard omniscient du capitalisme ? Pas forcément mais il faut reconnaître que les grandes entreprises mondialisées et numérisées constituent aujourd’hui les acteurs économiques capables de créer de la valeur rapidement.

La valeur du mois • LVMH

Le groupe de luxe français vient de publier des résultats supérieurs à la période pré-Covid démontrant ainsi la soif des consommateurs pour ces biens assimilables à des marqueurs de vie et de réussite sociale. Ainsi, le deuxième trimestre a enregistré une croissance organique du chiffre d’affaires de 84%.

Cela a conduit le management à proposer une augmentation de l’acompte sur dividende par action de 50% (3 euros) payé le 2 décembre prochain.

Le mot de la fin

En 2021, pour la première fois, les astronomes ont réussi à observer un trou noir engloutissant une étoile à neutrons, deux phénomènes connus de l’univers mais jamais de manière concomitante.

Autour de l’humanité, les espaces multidimensionnels et virtuels sont définitivement à la manœuvre.

La Plume VITALÉPARGNE par Igor DE MAACK - août 2021

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Rédacteur : Igor DE MAACK - idemaack@vitalepargne.com • Presse : Stevens Lefort - slefort@vitalepargne.com