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Les investissements technologiques et éthiques peuvent-ils cohabiter ?

Au carrefour des nouvelles tendances d'investissement, une question se pose : les investissements technologiques et les investissements éthiques peuvent-ils cohabiter ?

ESG vs réalité économique

L'écart entre l'ESG et la réalité économique se manifeste de manière frappante quand on compare les aspirations éthiques et les exigences économiques pratiques. Bien que l'ESG représente un idéal vers lequel de nombreuses entreprises et marchés financiers tendent, la réalité économique reste souvent guidée par des considérations pragmatiques.

Trois exemples illustrent cette dissonance de manière pertinente. La Norvège, souvent considérée comme un modèle ESG, a construit sa fortune grâce au pétrole, soulignant la complexité des choix économiques face aux idéaux environnementaux. Les réseaux sociaux américains, en dépit de leur capitalisation boursière colossale, sont critiqués pour leur modération laxiste, mettant en lumière les compromis entre rentabilité et respect des normes éthiques. Enfin, la transaction de la Française des jeux sur Unibet, saluée en bourse malgré les implications éthiques du secteur du jeu, souligne le poids des intérêts économiques sur les considérations ESG.

Cette divergence met en évidence le défi d'harmoniser les objectifs idéaux avec la réalité économique, suscitant des questionnements quant à la pertinence et à l'efficacité des normes ESG dans le monde financier actuel. Bien que la transparence ait considérablement progressé grâce à la virtualisation de l'économie, les choix économiques demeurent souvent tributaires de contingences pragmatiques, créant un écart significatif entre l'ESG idéalisé et la réalité économique concrète.

Quels investissements stratégiques étudier ?

Quels investissements stratégiques étudier ?Les investissements stratégiques à l'heure actuelle se déploient dans un contexte complexe, où des dynamiques économiques, technologiques et éthiques convergent. Sur le plan patrimonial, l'accent est mis sur le capitalisme numérique et la superpuissance américaine. Les valeurs technologiques occupent une place prépondérante dans la construction de portefeuille, générant des débats quant à la diversification optimale, que ce soit à travers des grandes capitalisations comme les "7 magnifiques" ou des sous-thèmes plus spécifiques, tels que la cybersécurité des mid-caps. Cependant, la surreprésentation de ces valeurs dans les indices soulève des questions sur un éventuel déséquilibre.

L'avènement de l'Intelligence Artificielle (IA) générative, marqué par l'émergence de ChatGPT à l'automne 2022, suscite des réflexions profondes sur son impact significatif dans le monde des investissements. Parmi les acteurs clés, Nvidia se profile comme le super gagnant de cette révolution technologique. Alors que l'IA générative devient un vecteur d'investissement incontournable, la question cruciale demeure : cette avancée technologique aura-t-elle des répercussions tangibles dans d'autres secteurs ?

L'IA générative, soutenue par des microprocesseurs puissants, présente une perspective prometteuse, bien que son statut en tant qu'innovation technologique majeure reste débattu. Si elle offre des opportunités d'investissement, elle pourrait également entraîner la substitution d'une partie du capital-travail, principalement dans des professions hautement qualifiées. Cependant, cet aspect n'éclipse pas le fait que l'IA générative s'inscrit comme un sous-thème au sein de la technologie et du numérique.

Les small et mid caps sur 2024

Les small caps, entreprises à capitalisation boursière relativement modeste, se retrouvent au centre des préoccupations quant à l'avenir des investissements. Leur décote par rapport aux grandes capitalisations et même par rapport aux small caps du non coté les positionne comme des actifs attractifs, malgré une liquidité normalement associée à des primes. Cette situation offre des opportunités aux investisseurs, d'autant plus que l'on observe une tendance à la disparition progressive des small et mid caps, souvent rachetées et retirées de la côte. Cette diminution de l'offre crée des occasions privilégiées pour les investisseurs, qui bénéficient d'une plus grande facilité à retirer une petite société de la côte par rapport à une entreprise de grande envergure.

Par ailleurs, l'évaluation des small caps doit également tenir compte de la dynamique chinoise. Alors que la Chine reste une source importante de financement et de business, les incertitudes économiques grandissantes et la baisse des indicateurs économiques publiés par le pays soulèvent des interrogations quant à la transparence du cadre d'investissement. Malgré des opportunités indéniables en termes de valeur et de croissance, l'opacité croissante du modèle chinois peut rendre l'investissement plus complexe.

Retrouvez régulièrement les interventions d'Igor DE MAACK et du cabinet de conseil en gestion de patrimoine Vitalépargne sur B SMART.