"L'ÉTÉ EN PENTE DURE" - La Plume par Igor DE MAACK
L’instant marché financier
L’été fut, comme le fameux cocktail Vodka Martini de James Bond, secoué mais non agité sur les marchés financiers.
Réveillés par le « hara-kiri krack » sur les actions japonaises (-12 %), les investisseurs, affolés, ont aussi commencé à douter de la vigueur de la croissance économique américaine après quelques statistiques moyennes (croissance du PIB au T1 2024 de 1,4% en nette décélération).
Les marchés actions ont donc naturellement perdu entre 5% et 10% avant de se reprendre, rassurés par l’intervention prochaine des banquiers centraux. Ainsi, le banquier central américain Jérôme Powell est venu à la rescousse en annonçant que de futures baisses de taux auront bien lieu sur les mois de septembre et novembre. La BCE devrait elle aussi enchaîner, puisque la zone euro souffre toujours d’une expansion anémique.
Ce climat a permis aux bourses de retrouver un allant positif malgré les défis prochains. On en dénombre trois : tout d’abord l’élection américaine puisque le combat entre Donald Trump et Kamala Harris semble serré. Ensuite, pour les investisseurs français, la situation politique bancale liée à l’absence de gouvernement diffuse un sentiment d’attentisme dans les décisions d’investissement ou d’épargne. Enfin, la poursuite de la guerre en Ukraine fait toujours peser, sur les flux logistiques et les matières premières, un risque global.
Notons toutefois que le pétrole (75$ / baril) et le taux de change euro/ dollar (1,1) a redonné un certain pouvoir d’achat à des consommateurs européens et surtout français. Ces derniers ont eu la satisfaction du bon déroulement des Jeux Olympiques dans leur capitale, ce qui a enrayé quelque peu un rythme de consommation atone.
Le dernier trimestre risque donc d’être aussi volatil, mais il permettra de se projeter sur 2025 dans un cadre établi (nouveau Président américain, nouveau gouvernement français...? ).
La baisse des taux constitue un souffle nouveau pour les marchés. Même si les rémunérations des trésoreries baisseront, les investisseurs devraient retrouver un accès au crédit plus aisé.
Cet été fut donc âpre, mais faire évoluer les positions dans des mouvements aussi brutaux s’avère risqué. Sur les marchés financiers, surtout pendant l’été, il faut parfois suivre les préceptes du comédien et magicien américain Robert Orben qui énonçait que « le propre des vacances c’est de n’avoir rien à faire et d’avoir toute la journée pour le faire ».
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La météo des marchés •
La valeur du mois • NOVARTIS
Lors de sa publication semestrielle, le laboratoire pharmaceutique qui s’est spécialisé dans quatre domaines thérapeutiques clés (cardiovasculaire-rénal- métabolique, immunologie, neurosciences et oncologie) a relevé ses prévisions de chiffre d’affaires et de marge opérationnelle (+40%). La santé demeure un enjeu majeur tant scientifique que boursier.
Le mot de la fin
Tout le monde pense que Facebook constitue le premier réseau intelligent sur la planète. Mais depuis des millions d’années, la communication des cétacés démontre une complexité proche de celle du langage humain. En 2021, une équipe de scientifiques a d’ailleurs pu communiquer au large de l’Alaska avec une baleine à bosse en répercutant des sons ; signe que l’intelligence, à défaut d’être artificielle, n’est pas forcément uniquement humaine.
La Plume VITALÉPARGNE par Igor DE MAACK - Septembre 2024
Retrouvez le précédent numéro d'août " STATU QUO ...VADIS ? " - La Plume par Igor DE MAACK.
Rédacteur : Igor DE MAACK • Presse : Stevens Lefort - slefort@vitalepargne.com