Investir dans les small caps : opportunités et stratégies en 2024
Les small caps : un segment prometteur
Le segment des small caps, souvent négligé par rapport aux grandes capitalisations boursières, recèle pourtant de nombreuses opportunités d’investissement. Depuis fin 2021, les small et mid caps ont sous-performé par rapport aux larges caps, une tendance qui contredit les performances historiques des vingt dernières années. Pourtant, les small caps présentent plusieurs avantages distincts. Ce segment, représentant environ la moitié des valeurs cotées, est caractérisé par une inefficience d’information due à une couverture analytique moindre. Cela offre des opportunités aux investisseurs capables de dénicher des valeurs sous-évaluées.
Les small caps sont également moins affectées par la concurrence des ETF, qui privilégient généralement les grandes capitalisations. De plus, la politique monétaire actuelle, avec des indices manufacturiers en hausse, laisse entrevoir un retournement favorable pour ce segment. Le contexte macroéconomique, en voie d'amélioration, pourrait catalyser une reprise des small caps.
Le rapport prix/bénéfice (PER) des small caps est actuellement bas, offrant un potentiel de valorisation intéressant. Ainsi, avec une bonne sélection et une gestion habile, les small caps peuvent offrir une surperformance significative.
Les facteurs clés pour investir dans les small caps
Investir dans les small caps requiert une attention particulière à certains facteurs clés pour maximiser les chances de succès. Tout d’abord, la sélection des bons gérants est essentielle. Les small caps étant moins suivies par les analystes, un gérant compétent capable de repérer les opportunités et de faire preuve de discernement est indispensable. Les stock pickers talentueux peuvent générer une surperformance notable en dénichant des entreprises sous-évaluées.
L’alignement des intérêts entre les dirigeants et les actionnaires minoritaires est un autre facteur crucial. De nombreuses small caps sont des entreprises familiales, où les dirigeants sont fortement investis personnellement, ce qui les rend plus enclins à prendre des décisions bénéfiques pour tous les actionnaires. Cet alignement peut également augmenter les probabilités d'OPA, souvent assorties de primes attractives.
Les small caps attirent également l’attention des fonds de private equity en raison de leur potentiel de croissance et de leur valorisation attractive. Ces fonds cherchent souvent à investir dans des entreprises avec des perspectives solides et un potentiel de rendement élevé.
Les opportunités du marché français des small caps
La France possède l'une des cotes boursières les plus denses après l'Angleterre, offrant un large éventail de choix allant des micro-capitalisations aux mid caps.
Parmi les valeurs prometteuses, Laurent Perrier se distingue comme un exemple emblématique. Cette entreprise, bien que non classée comme une valeur de croissance en volume, bénéficie de la premiumisation de sa gamme, de bonnes marges et d'un faible endettement. En tant que marque indépendante détenue par une famille, elle illustre parfaitement l’alignement des intérêts avec les actionnaires minoritaires, tout en étant une cible potentielle pour des rachats futurs par de grands groupes.
L'impact de l'inflation et de la politique monétaire
L'inflation qui a dépassé les attentes en mai, et qui continue de réaccélérer, suscite des interrogations quant à l'avenir de la politique monétaire de la BCE. Toutefois, les prévisionnistes du marché estiment qu'une seule donnée mensuelle ne suffira pas à modifier de manière significative la trajectoire des taux d'intérêt. La BCE surveille plusieurs indicateurs pour ajuster sa politique, notamment les projections d'inflation qui restent baissières. Un autre facteur crucial est l'impact sur l'euro-dollar. Une baisse des taux pourrait affaiblir l'euro par rapport au dollar.
Malgré ces préoccupations, la BCE n'envisage pas de remettre en cause son scénario actuel. Néanmoins, l'exemple des États-Unis suggère que la réduction des taux pourrait être plus lente et progressive que prévu initialement. Au lieu de baisses rapides, la BCE pourrait opter pour des ajustements par étapes, afin de gérer les risques liés à l'inflation et à la stabilité de la monnaie.
Retrouvez régulièrement les interventions d'Igor DE MAACK, Dirigeant Associé, en charge des allocations et sélection de fonds, sur le plateau de BFM BUSINESS.