L’instant marché financier

Le logo d’Apple proviendrait d’un stage que Steve Jobs aurait fait, étant jeune, dans des vergers de pommiers. C’est le fruit défendu dans la Bible et surtout celui qui aida Isaac Newton à formuler la loi universelle de la gravitation. Le vert, couleur de l’espoir, symbolise aussi les performances boursières positives exceptionnelles d’un compartiment de la cote : les valeurs technologiques américaines. Mais récemment, ces valeurs n’ont pas toutes fait l’unanimité parmi les investisseurs. Ainsi, Tesla (dont le cours de bourse baisse de 22% en 2024) a déçu sur ses ventes et a annoncé des fermetures d’usine ainsi qu’un programme de réduction de coûts. Apple et Microsoft misent désormais sur le cloud dont la croissance dans les chiffres d’affaires atteint aisément 20%. Netflix s’est montré prudent sur la tendance de ses abonnés au deuxième trimestre entraînant une sanction du titre (-9% depuis un mois). Il n’est toutefois plus possible de mettre cette thématique en dehors du spectre d’investissement mais les mouvements peuvent être violents.

L’Inde, qui est également entrée dans un processus électoral (jusqu’au 02/06) parle aussi de Techade (décade de la Tech) comme axe de développement. Le niveau des marchés actions demeure élevé ; et, signe d’une certaine confiance, le marché des introductions en bourse a repris comme les offres publiques d’achat. Notons aussi qu’a contrario les indices commodities (matières premières) sont au plus bas historique en prix relatif comparé à l’indice actions américaines S&P 500. Ce compartiment rencontre l’engouement de certains investisseurs et pourrait bénéficier de la transition énergétique qui consomme un nombre important de métaux.

Les incertitudes sur le pivot monétaire de la Fed, de plus en plus avérées, créent la frilosité actuelle des investisseurs. La baisse des taux aux États-Unis semble en effet repoussée pendant que la BCE évoque, elle, de plus en plus, une baisse en raison de l’atonie de la croissance. Pourtant, certains commentateurs éclairés se réjouissaient récemment du doublement du rythme de croissance trimestrielle de la France qui est passé de +0,1% à +0,2%... Les cours de bourse stagnent en attendant la reprise économique véritable, les mouvements de baisse des taux des banques centrales et aussi sûrement l’apaisement de tous les conflits qui embrasent la planète. 

À un moment où le monde entier se réarme (les dépenses militaires globales atteignent aujourd’hui plus de 2000 Md$), méditons cette phrase prémonitoire d’Isaac Newton : « Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts ».